2- La descente le long de l'Atlantique, à partir de Tanger-ville


10 mars : Après le débarquement, formalités de police et de douane assez rapides (peu de monde sur le bateau), puis nous traversons Tanger à l'heure de pointe, dans une circulation infernale, avec des véhicules en tous sens dans les ronds-points ! Nous prenons l'autoroute jusqu'à Moulay Bousselham sous un beau ciel bleu, mais toujours dans le froid ! Nous nous installons au camping "Flamants-Loisirs", à 100 km au Sud de Tanger, en bord de mer et d'une lagune où les oiseaux migrateurs font escale.

Traversée et route sous le soleil, mais le vent toujours présent a du mal à nous réchauffer !

 

11 mars : La nuit a été bonne mais fraîche. Chauffage dans le c-c au réveil, puis le soleil nous réchauffe enfin. Petite balade au village l'après-midi, réservation d'une sortie de 2 h sur la lagune pour observer les oiseaux présents, et commande de 3 belles araignées de mer que le pêcheur nous cuira et nous découpera pour notre retour à 12 h.

 

12 mars : Nuit fraîche, et encore nécessité de chauffer le c-c. A 10h, nous sommes au port, le guide nous attend, et nous voilà partis sur la lagune. Nous y verrons sternes, aigrettes, cormorans, flamants blancs et 1 rose, courlis, un aigle balbuzard... Nous croiserons quelques pêcheurs au filet lancé, et au retour, nous assistons à la vente des poissons sur la plage, par les artisans-pêcheurs.

Nos araignées sont arrivées très ponctuellement à 12 h, prêtes à déguster, ce que nous avons fait en rentrant au camping. Délicieuses !!!

La balade en barque et les araignées ont coûté 400 Dh (40€) en tout pour nous quatre.

 

13 mars : La nuit a été encore fraîche, mais le soleil réchauffe vite. Ce matin, lessive dans une machine à laver du camping, et séchage du linge au soleil. 

 

14 mars : A 9h45, nous quittons le camping pour gagner Mohammedia (au Nord de Casablanca) par l'autoroute. Nous y constatons beaucoup de contrôles de vitesse par jumelles radar. Après le repas, petite promenade en bordure d'océan. De retour au c-car, nous faisons quelques jeux de société avant de déguster le tajine keftas commandé et livré au c-car. Délicieux et copieux.

 

15 mars : Nous changeons quelques Euro avant de nous diriger vers Casablanca par la route, Nicole et Christian désirent visiter la Grande Mosquée Hassan II. Enormément de circulation, la moyenne "tombe" vite et nous arrivons trop tard pour la visite. Ce sera pour une autre fois, inch allah !

Nous continuons donc vers El Jadida où nous visitons la Cité Portugaise dont le joyau est la citerne portugaise bâtie en 1541 pour recueillir les eaux de pluie et alimenter la ville par canalisations souterraines. Nous nous promenons un peu sur les remparts donnant sur l'Océan, et poursuivons notre périple jusqu'au Cap Blanc où nous décidons de bivouaquer en bord de falaise pour discuter avec les pêcheurs. Puis jeux, apéro, repas et dodo. Ce sera une nuit calme, sans muezzin, mais avec le bruit des vagues venant heurter la falaise haute d'une vingtaine de mètres.

 

16 mars : Nous quittons notre bivouac vers 10h sous un vent encore frais, pour descendre sur Oualidia. Après Cap Blanc, nous voyons encore quelques autres bivouacs possibles sans problème. Avant Oualidia, nous nous arrêtons plusieurs fois sur le bord de la route pour acheter des légumes à des producteurs. L'un d'eux nous a offert un chou-fleur magnifique (cadeau !), et un autre un bonne poignée de petites courgettes (cadeau !).

En arrivant à Oualidia, nous sommes "assaillis" par des vendeurs de poissons, d'huîtres ou d'oursins. Nous parvenons quand même à faire un petit tour en bord de mer tranquillement. Puis, nous allons au parc à huîtres nous faire ouvrir 50 huîtres qui nous seront servies dehors avec pain, beurre, citron et olives, le tout pour 66 Dh (6,60€) par personne.

Nous continuons ensuite vers Safi (ville de potiers) où nous nous installons au camping où est déjà présent tout un groupe organisé de Hollandais. Nous avons été déçus par ce camping qui s'est bien dégradé depuis notre dernier passage en 2013. La municipalité ne fait aucun effort, mais fait payer la nuit 90 Dh, ce qui est assez cher pour le pays, et surtout pour la prestation !

 

17 mars : Nous descendons aujourd'hui vers Ounara (15 km à l'Est d'Essaouira) dans un beau camping situé dans un endroit très calme. A 120 Dh la nuit (il les vaut), nous sommes 3 c-cars seulement, et on n'entend que les oiseaux. Il semble faire un peu plus chaud, mais le vent frais est toujours présent...

18 mars : Ce matin, balade à vélo d'environ 10km sur une piste bien roulante qui part du camping. Nous sommes entourés de forêts de résineux pas très hauts qui semblent être des thuyas, dont les ébénistes d'Essaouira transforment les racines en superbes objets utilitaires ou décoratifs. Petite halte dans une école primaire de hameau dont les enfants parcourent jusqu'à 4 km pour y venir. Discussion sympathique avec l'instit qui surveille la récré : les enfants s'égayent dehors dans la nature qui sert de cour de récré.

L'après-midi, nous partons à Essaouira pour une promenade dans la médina. C'est toujours aussi agréable : on regarde les étals, les boutiques, et on discute avec les artisans ou les commerçants. On s'arrête dans un resto tenu par des français pour y boire un thé à la menthe, et je profite de l'accès internet pour mettre à jour le site très succinctement (pas de WiFi dans notre camping).

 

19 mars : Journée cool, nous faisons du nettoyage, du rangement, de la lessive, nous lisons. Après-midi, belle balade de 2h dans la forêt et retour au camping pour ranger le matériel avant la pluie de la nuit. Puis nous réservons pour demain une excursion au souk hebdomadaire d'un village voisin, un des plus grands du Maroc nous dit-on.

 

20 mars : Départ à 9h avec la propriétaire du camping, dans sa Dacia. Arrivés à Had Draa, nous constatons immédiatement que le souk est immense, en voyant le nombre impressionnant de taxis Mercédès et de charrettes-taxis attendant les clients. Mais aussi des camions et camionnettes qui étaient venus décharger au souk des quantités phénoménales de vaches, chevaux, ânes, moutons (pas de dromadaires aujourd'hui), des tonnes de fruits et légumes, de matériel divers, de paille, de quincaillerie, d'habillement, de chaussures...

Quelle foule dans ce souk ! Je pense qu'elle n'a rien à envier à celle de la Braderie de Lille !!! Vous pouvez imaginer la clameur, mêlée aux cris des animaux. Et je n'ai encore rien dit des odeurs. Agréables quand on est dans le quartier des fruits et légumes ou celui des épices, mais nettement moins du côté de l'abattoir et des bouchers, avec en prime le spectacle de leurs étals, avec un billot où l'on se sert plus de la hache que du couteau, avec le papier d'emballage qui sert à envelopper la viande, les peaux de bêtes ou les têtes qui traînent par terre, le sang mêlé à la poussière du sol qui fait de la boue...

Tout à côté, ce sont les "stands" où les gens peuvent faire griller la viande qu'ils viennent d'acheter pour la manger sur place. On a du mal à voir, tant il y a de fumée partout, mais que cela sent bon, que cela est tentant ! Nous avons d'ailleurs acheté de la viande de dromadaire que nous sommes allés faire griller en ville pour le repas de midi. Excellent ! Il y a aussi un quartier de couturiers, un autre de coiffeurs (sous tentes), de forgerons, de cordonniers réparant les chaussures...

J'oublie sans doute beaucoup de choses, et il aurait fallu rester encore un peu l'après-midi pour déambuler partout, mais cette visite était très intéressante et nous a permis de faire plein de comparaisons avec ce qu'on voit chez nous !!!

21 mars : Départ pour le "Carrefour Market" d'Essaouira afin de compléter nos provisions, acheter de la bière et du vin avant de prendre la route pour Agadir.

A part la plage, cette ville est sans intérêt, et son camping municipal lui fait honte tant il est dans un état de délabrement avancé ! Il est cependant bondé puisqu'il n'en existe aucun autre à moins de 20 km à la ronde !

Nous mangeons le soir près de la marina dans les gargotes de pêcheurs une belle assiette de friture très fraîche et excellente : 2 soles, 2 merlans, des crevettes et des calamars, pour 75 Dh (7,50 €) par couple, pain et eau compris.

22 mars : Ce matin, nous nous dirigeons vers Tafraoute par une belle route de montagne pierreuse, peu peuplée. N'y poussent que des arganiers clairsemés, des amandiers cultivés en terrasses, et nous n'avons vu que quelques chèvres.

Hélas pour nous, par endroits la route est en travaux de rénovation et nous devons rouler lentement et très prudemment. Vers 13 h, arrêt-repas à 1300 m d'altitude. Le vent est très fort et nous avons très froid. Les sommets aux alentours sont blancs de neige. Nous ne nous attardons pas ! Nous arrivons au Camping Tazka  de Tafraoute à 15h45. Malheureusement, pas de connexion internet (sur toute la ville, momentanément, nous dit-on).

Il fait 10°, et nous chauffons le c-car.

23 mars : Aujourd'hui, souk à Tafraoute. Nous y faisons une visite de 10h à 12h. Nous y achetons quelques légumes, et 3 kg de clémentines à 3 Dh le kg pour en faire de la gelée. Quelques rayons de soleil, mais temps plutôt gris, et toujours ce vent froid qui ne veut pas nous quitter.

Après-midi, pressage des clémentines (1,5 l de jus) et cuisson de la gelée (9 pots). Ensuite, bien couverts et avec les parapluies, nous repartons en ville. Il fait 9°, et nous essayons d'obtenir une connexion internet dans un salon de thé. Mais hier, la neige sur les sommets a fait s'écrouler les antennes satellites et la connexion est très difficile. Nous remettrons donc à plus tard la mise à jour du site. Demain peut-être ...

Mais nous achetons une paire de ces fameuses babouches traditionnelles de Tafraoute, si pratiques et si solides.

Ce soir, la pluie s'accentue.

24 mars : Départ à 9h45 pour Tiznit. Les paysages sont beaux, mais les pluies des 2 derniers jours ont fait des dégâts sur la route, et les oueds sont de la couleur de terre : ocre-rouge.

Nous arrivons à Tiznit à 13h45, et la médina que nous devons traverser est en travaux pour l'évacuation des eaux. Nous devons faire 1/2 tour dans la foule (c'est le marché), aidé par un marocain, et dans la bonne humeur, comme toujours. Nous prenons un autre itinéraire pour parvenir au Camping Targa, tout neuf de 2016. Belle structure en cours de finition, mais le rendu final sera largement à la hauteur de nos campings européens.

En fin d'après-midi, nous jouons au "6 qui prend" avec Nicole et Christian, qui nous font découvrir ce jeu très intéressant. Ensuite, apéro, repas, mise à jour du site et dodo.

25 mars : La nuit a été calme et tempérée. Ce matin, ciel bleu et soleil : comme c'est agréable ! Nous partons en ville à vélo. Nous achetons un plat à tajine que nous rapporterons en France (sans le casser ?), 3kg d'oranges pour presser le matin, et un tapis de sol qui remplacera notre ancien, en mauvais état.

Pour ce soir (c'est vendredi), nous avons commandé à Aïcha un couscous-poulet qu'elle nous apportera au c-car à 19h30 (80 Dh=8€ pour 2 pers), et j'ai mis la bouteille de rosé  au frais !

 

26 mars : Tout compte fait, le couscous n'était pas terrible : quelques légumes, une cuisse complète de poulet et la marga, mais sans épices donc fade ! Le prochain sera sans doute meilleur, inch allah !

Ce matin, en ville : achat de 3 kg de fraises pour 39 Dh (3,90 €). Après-midi préparation et cuisson de la confiture. Nous en avons obtenu 18 pots et elle paraît délicieuse. Ensuite, retour en ville pour acheter des babouches pour notre fils Jérôme. Nous en avons profité pour manger 1 délicieux beignet. Miamm !

De retour au camp, nous avons joué avec Nicole et Christian au "Dobble", jeu d'observation et de réflexes, et nous avons beaucoup ri. Hi hi !!! Encore une bonne journée de passée ...

La journée fut bien agréable, chaleur et ciel bleu. Pourvu que ça dure !

 

27 mars : Journée plutôt cool... Le brouillard du matin se lève assez vite et le soleil donne à travers un ciel laiteux puis plus clair. Nous restons au camping le matin à compléter un peu le site, tenter de contacter nos enfants et petite-filles (en vain), à rédiger des mails, répondre à d'autres (c'est Pâques !).

Après-midi, balade en ville pour (re)déguster un beignet, acheter de l'huile d'argan, et autres... De retour au camping, le vent reprend du souffle (froid!), nous remballons notre matériel pour reprendre la route demain.

28 mars : A 7h30 dans le brouillard (encore!), je prends mon vélo pour acheter en ville 2 pains sortant du four (miam) et 2 pains au chocolat (4Dh en tout=0,40€) pour le petit-déjeuner. Le soleil troue le brouillard puis réchauffe la température.

Nous quittons le camping à 9h30, et, après quelques courses, nous partons vers Sidi Ifni, en bord d'océan. Le ciel est encore voilé, et la mer est très forte: de gros rouleaux se fracassent sur les rochers ou la falaise, dans un vacarme assourdissant et en accumulant de la mousse.

La route qui traverse l'extrémité Ouest de l'Anti-Atlas est très belle, les paysages nous font déjà penser à ce que nous allons trouver dans le Sud en nous dirigeant vers l'Est, le long de la frontière algérienne. Nous voyons encore quelques arganiers, mais surtout des figuiers de barbarie cultivés sur des pans entiers de collines. Quand les fruits seront cueillis, les cultivateurs en retireront les pépins puis les presseront pour en récolter une huile possédant de nombreuses vertus médicinales.

Nous arrêtons pour 3 jours à Sidi Ifni dans un camping détruit partiellement en 2015 par les eaux de pluie dévalant la montagne sur un sol desséché et arrachant tout sur son passage. Il est maintenant partiellement reconstruit par son propriétaire courageux, et grâce aux c-caristes compatissants qui ont continué à venir camper chez lui pour l'aider, par amitié et solidarité, à déblayer les gravats et le "renflouer" un peu, de manière qu'il puisse entreprendre les travaux.

 

29 mars : Encore de la brume ce matin, que le soleil fera disparaître vers 10h, pour nous réchauffer enfin. Matinée cool, et repas du midi dans un petit snack marocain. Nous dégustons chacun 4 keftas (boulettes de hachis d'agneau) accompagnées d'une omelette, de petits légumes, d'une petite assiette de frites (comme chez nous, dis!) et d'un maxi d'eau (hélas...), le tout pour 110 Dh (=11€) pour nous quatre.

Sur le chemin du retour, nous discutons avec une marocaine habitant en Belgique, et une jolie demoiselle (qui est sa femme de ménage) qui nous montre comment on s'y prend pour se draper dans sa "robe". Pour couronner le tout, très souriantes, elles acceptent qu'on les photographie, c'est exceptionnel ! En rentrant au camping, je prépare un bon thé à la menthe que chacun apprécie. En fin d'après-midi, Colette repart en ville avec les amis, pendant que je mets le site à jour.

Hier, compte tenu de la forte houle et des énormes rouleaux, les pêcheurs de Sidi Ifni ne sont pas sortis, donc peu de poissons au marché. Mais ce soir, quelques pêcheurs courageux ont pu rapporter un maigre butin.

 

30 mars : La nuit a été calme, nous avons bien dormi et nous nous sommes levés tard. La brume est revenue, mais pas de vent, la température est agréable. Après-midi, nous allons en ville changer des Euros.

En arrivant au marché de poissons, gros attroupement près d'une camionnette : 6 hommes au moins essaient d'en sortir un énorme poisson. Il s'agit d'un thon d'environ 3OOkg (à ce qu'on nous dit). Les pêcheurs sont donc sortis (les gros bateaux du moins), et divers poissons s'alignent sur les étals.

Nous achetons les 5 seules gambas du marché pour 60 Dh (=6 €). Plus loin nous prenons aussi de la viande de mouton (petit gigot avec os).

De retour au camping, nous remballons le matériel pour un départ demain matin.